Débat 7 – Les rencontres numériques : Entreprises, imagination et filières numériques
L’espoir de nouveaux métiers et d’emploi sont enjeux et en jeux. Comment dans l’environnement favorable offert par l’univers numérique jeunes, créatifs, entrepreneurs, sociétés, bref, le monde du travail, s’approprie-t-il cette nouvelle donne des produits et des métiers de l’immatériel
L’essentiel de ce débat doit porter avant tout sur la question de la formation.
Hervé Fisher s’est interrogé sur les filières de formation en Polynésie. Il en existe en Polynésie, mais il faut encore les développer, tout en préservant la qualité des contenus. Il a mis en avant l’exemple de la Chine qui a énormément de formations dans le domaine du numérique, mais peu de contenu de qualité. Le FIFO se tourne de plus en plus vers le numérique, c’est essentiel. La technologie comme la science doivent créer un nouvel imaginaire. Une nouvelle culture est en train de se développer.
François Paulpont
En effet il y a des formations mais certainement pas assez. Il cite l’exemple de l’université qui a créé des filières numériques, et de l’ISEPP qui a créé sa ‘web school’. Plusieurs formations sont programmées et des « capsules » de formations mises à dispositions sur le web.
Guillaume Proia est revenu sur le cas des entreprises très mal formées, des personnels très peu informés aussi. D’où des rencontres et des débats sur le e-business, pour permettre déjà aux entreprises de connaître ne serait-ce que le vocabulaire du web, puis les possibilités de développement. L’objectif de son entreprise était d’ouvrir des passerelles de mettre en place des formations.
Eric Chalons a évoqué le cas de sa Société Animo’oz. Il se trouve confronté à la complexité des métiers, notamment à la formation continue, car ce sont des métiers qui évoluent tout le temps. Il faut toujours se renouveler. Il compte beaucoup sur les formations continues mais la société Animo’oz est nettement un précurseur : peu de gens croient a la 3D localement. « Notre première difficulté c’est d’exister et de démontrer que ça peut se faire localement à des prix non prohibitifs ».
Pierre Perrey pour l’OPT s’est interrogé sur la façon de gérer les demandes des entreprises en matière de connexion. Les besoins du numérique sont liés aux besoins créé par les évolutions de la société, le rôle de l’OPT reste la mise en place des réseaux. On constate localement une utilisation massive du haut débit : les usagers réclament de plus en plus de haut débit, mais aussi partout et tout le temps. Tous les terminaux doivent être connectables, sinon il n’y a pas d’intérêt, on constate ainsi un lien entre les réseaux, les terminaux et les contenus.
La problématique des réseaux sociaux a ensuite été largement évoquée. Ces réseaux modifient les canaux de sensibilisation, on est passé dans une gestion de l’opinion. Pour exemple, 81 % des entreprises aux USA utilisent les réseaux sociaux.
Le public a réagi sur la question de la formation. L’option du E-learning est très intéressante pour les pros en matière de formation continue, car dans le domaine du numérique il faut avoir des échanges continuels pour générer de la créativité.
Mais le problème des entreprises de développement numérique, ce n’est pas la création de contenu mais le financement des bonnes idées : le web n’inspire pas la confiance des banques, il n’y a pas de possibilités dans le E-commerce à Tahiti. Au Québec les banquiers sont moins frileux, notamment parce qu’ils ont des garanties des gouvernements.
Les intervenants ont aussi évoqué l’intérêt du décalage horaire pour la création et le travail ; cela permet de créer pendant que les européens dorment. Sans le câble cela n’aurait pas été possible.
Des internautes ont posé quelques questions notamment autour des réseaux sociaux et des possibilités de développement. Les professionnels ont par ailleurs souligné la grande capacité d’adaptation à l’outil informatique. Le mot de la fin est revenu à un chef d’entreprise : « je préfère des passionnés à des diplômés».
Intervenants :
Hervé Fisher, François Paulpont, Guillaume Proia, Eric Chalons, Pierre Perrey, Tamatoa Pommier.