Ta’urua Hīmene 2024 | Maison de la Culture de Tahiti

Les hīmene, une expression culturelle enracinée dans l’identité locale.

Les Hīmene sont des chœurs issus du métissage entre les anciens chants polynésiens et les cantiques protestants anglais apportés par les missionnaires. Ils sont garants de la transmission orale de nos langues, de nos valeurs, de nos histoires et de notre Histoire. Chaque île, chaque district, y vante ses beautés, les chants véhiculent les légendes les plus célèbres, les hauts faits de guerre, en même temps que la beauté des districts, la douceur des vallées ou encore la bonté de l’océan. Vecteur de culture, mais aussi vecteur d’identité, les hīmene s’expriment tout d’abord de manière officielle à l’occasion des premières festivités du 14 juillet 1881 et permettent aux districts de rivaliser amicalement sur fond de louanges à leurs légendes et leurs terres.

UN TOUT NOUVEL ÉVÉNEMENT !

Les pupu hīmene disposent de leur propre concours.

La première édition du concours Ta’urua Hīmene aura lieu le vendredi 25 octobre, dès 18h, au Grand Théâtre de Te Fare Tauhiti Nui. Tout comme le Hura Tapairu célèbre le ‘ori Tahiti, ce concours offre enfin aux groupes de chants polyphoniques leur propre scène de compétition.

Jusqu’à présent, le Ta’urua Hīmene était un concert annuel à la Pointe Vénus. Désormais, ce nom désigne un concours, offrant pour la première fois aux groupes de chants polyphoniques une compétition qui leur est entièrement dédiée.

Ce projet a été initié par Myrna TUPORO, plus connue sous le nom de Mama Iopa, figure emblématique du hīmene polynésien et professeure au Conservatoire Artistique de la Polynésie française – Te Fare ‘Upa Rau. Mama Iopa rêvait de ce concours depuis près de dix ans. Lorsqu’elle faisait partie du jury du Heiva i Tahiti 2023, elle a présenté cette idée aux équipes de Te Fare Tauhiti Nui qui ont beaucoup aimé l’idée. Après plusieurs réunions de travail pour concrétiser le projet, établir le règlement du concours, les fiches de notation ou encore le cahier des prix, le concours est né.

Une véritable création, loin d’un simple copier-coller du Heiva i Tahiti

Bien évidemment, le groupe de travail en charge de l’organisation du concours s’est inspiré des règles et des pratiques du Heiva i Tahiti. Cependant, le Ta’urua Hīmene se distingue par sa spécificité et son caractère unique, avec des règles adaptées et modifiées, notamment pour permettre à des groupes de se produire sur scène, alors qu’ils n’auraient pas eu cette opportunité lors du Heiva.

Entre 12 à 15 personnes par groupe

Alors que les formations participant au Heiva peuvent rassembler plus de 60, voire 80 personnes sur scène, le Ta’urua Hīmene adopte une approche différente. Ce nouvel événement accepte des groupes composés de 12 à 15 membres. Cette différence significative de taille permet non seulement aux ensembles plus réduits de se produire, mais elle influence également la nature même des chants. Un groupe de chants polyphoniques polynésiens se compose de 9 voix différentes. Au Heiva, plusieurs chanteurs interprètent une même voix. En revanche, lors d’une performance au Ta’urua Hīmene, une voix sera généralement assurée par une ou deux personnes seulement. Par conséquent, la puissance sonore sera réduite. Il incombe donc au ra’atira, meneur du groupe, de tenir compte de cette dynamique et de choisir judicieusement ses chanteurs.

Autre différence, si le règlement du concours Ta’urua Himene comprend les traditionnelles catégories obligatoires Tārava Tahiti, Tārava Raromata΄i et Tārava Tuha΄a Pae, il offre également aux formations la possibilité de s’inscrire dans une catégorie de chant facultatif : le Hīmene ΄Otorau. Cette dernière catégorie permet aux groupes de chants de faire exploser la créativité, notamment avec l’ajout d’instruments.

Règlement du concours disponible sur : https://www.maisondelaculture.pf/taurua-himene-inscription/